Dans la chambre, le ventilateur ronronne doucement en soufflant sur moi un vent chaud qui fait quand même frissonner ma peau moite. Le rideau est immobile à la fenêtre grande ouverte. Aucun vent extérieur ne le fait bouger, il reste lourd. Je me réveille lentement et me retourne au ralenti sur le drap défait et humide de ma transpiration nocturne. Mes premiers gestes sont lourds, épais, poisseux, à l’image de la chaleur déjà pesante de ce milieu de matinée. Je me lève et du revers de la main, j’essuie mon front ou perlent des gouttes du sueur. Les yeux encore bouffis de sommeil, je m’étire devant la cuvette des toilettes. Une main sur le mur et l’autre tenant mon sexe encore a demi gonflé de l’érection matinale, je soulage ma vessie en laissant la vie reprendre le contrôle de mon corps engourdi.